À propos de Radix éditions

Radix vient du latin et signifie base, fondement, racine…

Notre ligne de conduite  est “je fonde mes convictions”.  Elle a pour but de rendre rationnel un discours et de chercher sa cohérence.  C’est une démarche qui lutte contre les préjugés et les peurs et qui exige une cohérence avec l’ensemble des valeurs de références (référentiel).

RADIX  est aussi Réflexion et Analyse des Doctrines Intégristes et Xénophobes.

Par intégrisme, il faut comprendre la  volonté de vouloir tout intégrer dans un même référentiel qu’il soit religieux ou laïc.  Cette tendance apparaît plus facilement dans le milieu religieux  mais  se trouve également dans les doctrines totalisantes.

La radicalité  est un instrument de déconstruction ou de taille dans les idées pour les rapprocher de leur racine, de leur principe fondateur afin de les restructurer dans un système cohérent. Elle vise le pourquoi du pourquoi jusqu’au principe irréductible, jusqu’à l’ADN d’un système. C’est une démarche de questionnement et non de certitudes. Elle s’oppose à l’intégrisme.

Tout intégrer dans un même système  ou élaguer ce qui semble incohérent n’est pas la même démarche.  Et on confond souvent ces deux mouvements opposés en désignant à tort l’intégrisme par le fondamentalisme.

Il n’est pas rare de trouver un projet politique associé à l’intégrisme, voire présenté comme son aboutissement concret.  Et souvent ce projet instrumentalise les idées et les personnes  et inverse les valeurs de référence. Il devient comme un gourmand qui tend à prendre de la force au préjudice des autres branches et à détruire l’équilibre d’un arbre.  Seule solution dans ce cas : la taille. 

La xénophobie est la peur d’intégrer dans un  référentiel des éléments étrangers. Cette démarche  est réductrice et se referme sur des idées issues de la peur.  Elle ne  cherche pas la cohérence avec un principe fondateur qui nécessite un esprit critique.  Elle se réfugie dans l’esprit de critique et de contestation permanente.

Sur le fond, la xénophobie n’a pas de principe fondateur. C’est une construction sur des réactions qui ont véritablement engendré une peur et un enfermement. Elle projette l’illusion d’un monde idéal et rejoint l’intégrisme par le désir de construire un projet politique englobant l’ensemble de la vie des citoyens. Elle s’oppose au pluralisme des idées  proportionnellement à la peur qui l’a engendrée.

L’intégrisme en islam a malheureusement fait parler de lui en ces derniers moments…. Il cherche à créer, par le terrorisme qu’il provoque, une islamophobie. C’est son passeport  pour recruter, dans les pays occidentaux, des musulmans en  mal d’enracinement ou de reconnaissance sociale, en les désignant victimes de xénophobie ou d’islamophobie.

Intégrisme, islamophobie et xénophobie forment un cercle vicieux, l’un alimentant l’autre et se justifiant comme réaction à l’injustice causée par l’autre partie. Ce sont des courants qui ignorent la souffrance et le drame d’autrui.  Un cancer de l’esprit qui ronge l’altérité et le pluralisme de notre humanité et qui veut les réduire à sa seule vision politique de l’homme et du monde.

Intégrer l’homme et le monde dans une seul projet politique est une illusion, mais qui se fait vendre, beaucoup plus par réaction au sentiment d’injustice, réel ou suggéré, que par construction systémique. La réalité de l’homme est d’abord sa finitude.  Et même si certaines doctrines proposent un idéal venant du monde divin, la compréhension humaine en reste limitée. Ce qui signifie qu’aucun référentiel, religieux ou non, n’est parfait et ne peut pas être fermé et prétendre ne rien recevoir des autres. Mais tout accepter n’est pas un signe de bonne santé non plus. Déterminer l’ADN  de son système de valeurs afin de pouvoir greffer d’autres valeurs compatibles ou de pouvoir rejeter ce qui lui est incompatible est primordial. Et cela reste vrai pour l’islam et pour toute religion ou doctrine qui voit l’intégrisme ou la xénophobie apparaître en son sein…